10 ans déjà. Et depuis ? Rien ou presque. L’événement le plus dramatique du XXIeme continue d’hanter nos esprits, d’alimenter la polémique. Les thèses les plus sulfureuses, extrémistes de tout bord ont voulu imposer, colmater les zones d’ombre d’une commission d’enquête dépassée par les enjeux et lobbys en tout genre. La vérité se noie-t-elle en eaux troubles ? Eric Laurent, grand reporter, après une longue investigation publiée dans LA FACE CACHEE DU 11/09, éditions Plon, nous aide à y voir plus clair, il réanime des pistes de réflexions pour le moins troublante, autour de vérités, de révélations « soigneusement » oubliées.
Pourquoi cette enquête ?
Je trouvais étrange qu’une autre vérité n’est percée, ça restait rempli de zones d’ombre et surtout il y avait une formidable rétention de la part de l’administration américaine. Je trouvais ça curieux qu’on ne parle pas d’événements aussi évidents, que des spéculations financières suspectes autour du 11/09. Avant le 11/09 des spéculations financières sur les compagnies aériennes dont les avions ont été détournés n’ont pas été pris en compte par la commission d’enquête sur le 11/09.
Spéculations ?!
Les jours qui ont précédé le 11/09, 5 jours avant et même la veille, le 10/09, des achats massifs de lots d’actions à la baisse ont été effectués des deux compagnies aériennes dont les avions ont été détournés : American Airlines et United Airlines. C’est étonnant car aucune information ne justifiait une telle défiance envers ses compagnies, elles n’avaient pas de mauvais résultats. Quand la Bourse a réouvert 10 jours plus tard après le 11/09 les spéculateurs dont on ignore toujours l’existence ont empoché des 10ne de millions de dollars de bénéfices. Et ce qui est très étrange c’est que les services secrets américains, CIA notamment, surfent sur les marchés financiers en permanence par le biais de logiciels qui leur permet de détecter les mouvements suspects, des mouvements de fond inappropriés n’ont rien vu, rien entendu. Et la chose encore plus étrange, en remontant un peu, la seule piste aux Etats-Unis qui conduisait à une ébauche de la révélation c’était une banque qui s’appelait Alex Brown, une banque d’investissement de Boston, qui a été rachetée par la Deutsche banque. Elle avait acheté, fait des portages pour certains spéculateurs et la chose la plus curieuse c’était que le président d’Alex Brown, Shattuck et son directeur général Buzzy Krongard, alors que ce dernier devait signer un contrat pour 3 ans, ont démissionné brusquement juste avant les spéculations sur ces compagnies aériennes. J’ai aussi découvert que Buzzy Krongard était passé par la suite à la CIA où il était numéro 3, chargé de la surveillance des marchés financiers. Drôle non ? Évidemment, il n’avait rien vu, rien entendu. Tout ça m’apparaît très suspect. D’ailleurs, une étude a été faite par le centre d’étude d’Herzliya du Mossad dans la banlieue de Tel Aviv qui est tout à fait remarquable. Ils en ont conclu que c’était le plus gros casse du XXIeme siècle en expliquant tout la stratégie mise en place.
L’identité des pirates de l’air sont-elles fausses ?
Le problème est quand vous regardez les listes des passagers des compagnies aériennes des 4 avions qui ont été détournés vous n’avez pas les noms des pirates de l’air. C’est le premier point assez étrange. La deuxième point est qu’au bout d’un certains temps plusieurs personnes qui ont commencé à se manifester en disant : « attendez, je me retrouve sur les photos mais c’est pas moi, on m’a volé mon passeport, j’ai fait des déclarations de vol, j’ai jamais été aux Etats-Unis ». Un certain nombre ont d’ailleurs porté plainte contre le gouvernement américain. Le FBI n’a jamais modifié. J’en ai rencontré deux. L’un au Yémen et l’autre au Maroc. 5 pirates de l’air ont usurpé l’identité de personnes toujours vivantes :
P 77, 78 du livre = " Le 27 septembre, le jour même où la nouvelle liste des pirates de l'air est publiée, le patron du FBI confirme ses doutes : « Les enquêteurs ont identifié correctement plusieurs des pirates de l'air, nous en avons d'autres pour lesquels il y a toujours une interrogation. » Le mot interrogation est vraiment un euphémisme pour caractériser ce qui apparaît au grand jour. Abdulaziz Al Omari, un des pirates présumés du vol American Airlines 11, se présente le 16 septembre au consulat américain de Djeddah pour réclamer des explications, stupéfait de se voir accusé d'être l'un des pirates de l'air. L'information diffusée le 17 septembre par le quotidien britannique The Independent est reprise le 23 septembre par la BBC, puis par l'AFP. Omari, pilote à Saudi Airlines, aura droit aux excuses officielles de représentants américains à Riyad, en présence de responsables du ministère de l'Intérieur. Le 23 septembre, un autre Abdulaziz Al Omari se confie au Daily Telegraph : « Je ne pouvais pas le croire quand j'ai vu que je figurais sur la liste du FBI. Ils ont donné mon nom et ma date de naissance mais je ne suis pas un kamikaze. Je suis vivant et je n'ai aucune idée sur la manière de faire voler un avion. Je n'ai rien à voir avec tout ceci. » Ingénieur en télécommunication pour la compagnie nationale saoudienne, il explique que son passeport lui a été volé en 1995, à Denver dans le Colorado où il poursuivait ses études à l'université, et qu'il avait prévenu la police de la disparition de ses papiers d'identité".
P 79 = "Le 22 septembre, une dépêche de l'Associated Press révèle qu'un autre terroriste présumé du vol n° 11, Waleed Al Shehri, proteste lui aussi de son innocence. Al Shehri, fils d'un diplomate saoudien, réside à Casablanca au Maroc. Il confirme avoir séjourné aux Etats- Unis, suivi des cours de pilotage à Dayton Beach en Floride mais il a quitté les Etats-Unis en septembre 2000 pour devenir pilote à Saudi Airlines qui l'a transféré au Maroc pour une période de formation avec Royal Air Maroc. Le 23 septembre 2001, le Daily Telegraph publie deux nouveaux témoignages. Saeed Alghamdi, présenté comme étant sur le vol United 93, déclare : « J'étais complètement choqué. J'ai passé les deux derniers mois en Tunisie avec vingt-deux autres pilotes à apprendre à voler sur Airbus 320. Le FBI ne fournit aucune preuve de mon implication présumée dans les attentats. Vous ne pouvez pas imaginer ce que c'est qu'être décrit comme un terroriste et un homme mort, alors que vous êtes innocent et vivant. » Et il conclut : « Quel est ce service de renseignement [le FBI] qui ne sait pas qu'il existe des milliers de Saeed Alghamdi à travers l'Arabie Saoudite ? C'est exactement comme si on accusait Tom de New York. » Alghamdi annonce que sa famille engagera une action en justice contre le gouvernement américain, pour diffamation. Pourtant, le 13 septembre 2003, CNN reprend les extraits d'une vidéo déjà diffusée sur la chaîne du Qatar, Al Jazera, et dont l'origine est attribuée à Al Qaeda. On y voit un homme en costume traditionnel saoudien, présenté comme Alghamdi, lire son testament et déclarer : « L'Amérique est l'ennemi que chaque musulman doit combattre".
P 80 = "De son côté, Ahmed Al Nami, présenté lui aussi (Daily Telegraph, le 23.9.2001) comme un des pirates ayant détourné le vol 93, confie : « Je suis toujours vivant comme vous pouvez le voir. J'étais choqué de voir mon nom mentionné par le ministre américain de la Justice. Je n'ai jamais entendu parler de la Pennsylvanie où s'est écrasé l'avion que je suis supposé avoir détourné. » Il précise n'avoir jamais perdu son passeport et trouve « très inquiétant » que son identité ait été « volée » puis diffusée par le FBI sans la moindre vérification. Al Nami vit à Riyad où il travaille comme superviseur à la Saudi Arabian Air-lines. Le 27 septembre, la chaîne de télévision américaine CBS annonce avoir retrouvé un cinquième pirate, Salem Al Hazmi, supposé avoir péri dans le vol 77 qui s'est écrasé sur le Pentagone. Agé de 26 ans, il travaille au complexe pétrochimique de Yanbou, dans l'est de l'Arabie Saoudite, et n'a pas quitté son pays depuis deux ans. Il se serait fait voler son passeport par un pickpocket, trois ans auparavant, lors d'un voyage au Caire. Une question reste posée : quelle était la véritable identité des hommes qui ont provoqué le 11 septembre ? Etaient-ils réellement dix-neuf comme continue de le prétendre le FBI et le rapport de la commission d'enquête qui n'ont pas modifié depuis septembre 2001 une seule des identités diffusées ? Où sont les vidéos montrant leur embarquement ?"
Que dire des pilotes « soit disant chevronnés » qui se sont krachés sur les tours ?
Je suis allé sur une base militaire qui s’appelle Pensacola en Floride qui est une immense base militaire aérienne où s’entraînent les pilotes de plusieurs pays étrangers. Il y a beaucoup de pilotes saoudiens. Chose très étrange est qu’il y a plusieurs pilotes saoudiens qui s’entraînaient et qui avaient les mêmes noms que les pirates de l’air. Notamment un Mohammed Atta et deux autres. Et là vous allez voir les responsables de la base et je leur dis : Est-ce que je peux avoir accès au fichier des pilotes qui se sont entrainés sur votre base ? Non pas du tout, hors de question c’est classifié. J’ai rencontré plus tard un type à Washington qui s’appelle Waxman qui était le responsable du renseignement de la Chambre des Représentants me dit que lui-même avait essayé d’avoir des renseignements mais Donald Rumsfeld, l’un des faucons de l’administration Bush avait refusé. C’est très étrange. Enfin bref, c’est pas la bande de gogo qu’on a voulu nous faire croire qui a pris 4 leçons pour apprendre à rester en l’air mais plutôt des pilotes militaires bien formés, chevronnés parce que diriger un 767 et le planter à la bonne hauteur c’est impossible. On le voit sur le deuxième avion qui fait un virage sur l’aile c’est pas des gogos débutants qui peuvent faire ça.
L’élément le plus étrange de votre enquête est la révélation de Zubaydah ?
Les américains ont arrêté un saoudien au Pakistan, Zubaydah, un responsable des opérations militaires d’Al-Qaida. Il était blessé, ils l’ont amené en Afghanistan. Lors de l’interrogatoire pour le tromper, la cellule avait été transformée en cellule d’infirmerie et les deux militaires américains étaient d’origine arabe. Ils l’ont interrogé, lui ont fait croire qu’il allait être renvoyé en Arabie Saoudite pour lui faire peur. Quand il s’est réveillé il a donné un numéro de téléphone d’un portable : « appelez immédiatement on vous dira quoi faire ». Le numéro du portable était celui d’un prince saoudien de 43 ans, qui était le fils du prince Salman, Ahmed Bin Salman Bin Abdul Azi, neveu du roi Fahd. Les américains stupéfaits, décident d’interroger un peu plus le Zubaydah : « Tu sais c’est très dangereux de mettre en cause un membre de la famille royale, tu risques la peine de mort ». Et Zubaydah se lance dans une confession, il donne 3 noms de prince et le maréchal Mir, chef de l’armée de l’air pakistanaise : « Ils étaient au courant de la préparation des attentats, ils ignoraient la date exacte et la cible mais c’est eux qui faisaient transiter l’argent pour Al-Qaida ». Je ne sais pas ce qu’il est devenu mais 3 mois plus tard le fameux prince, meurt d’une crise cardiaque, son cousin meurt dans un accident de voiture. Et le troisième est mort de soif dans le désert. Quant au Maréchal Mir son avion a explosé en plein vol. Étrange non ?
Est ce qu’on saura un jour toute la vérité sur le 11/09 ?
Je ne sais pas. De vagues déclarations d’Obama le laissaient penser mais rien n’a été déclassifié. Sûrement des intérêts forts et très importants empêchent encore aujourd’hui de faire toute la lumière sur le 11/09.
Propos recueillis pas Denys Beaumatin. Photo-montage de Romain Cabon. Interview publiée dans le magazine Le Bonbon. La Face cachée du 11/09, Ed. Plon. Site d’Eric Laurent : link
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